194. En s'employant assurer un logement convenable pour tous et rendre les communautés et les établissements humains plus productifs, plus salubres, plus s rs, plus équitables, plus durables et non discriminatoires, on contribuera l'instauration d'un monde de paix, de développement, de stabilité, de justice et de solidarité humaine. La coopération internationale devient encore plus importante, avec la mondialisation et l'interdépendance grandissante des économies. Il faut redéfinir et revitaliser d'urgence les processus et structures de coopération existants et mettre au point de nouvelles formes de coopération originales pour permettre l'humanité de faire face aux probl mes que pose le développement des zones rurales et urbaines. Tous les Etats doivent donc faire preuve de volonté politique et la communauté internationale doit rechercher, susciter et encourager de nouvelles formes de coopération, de partenariat, de coordination tous les niveaux et d'investissement, provenant de toutes les sources, y compris du secteur privé, pour contribuer efficacement la fourniture de logements et l'amélioration des conditions de logement, en particulier dans les pays en développement, en tenant compte de la diversité des besoins et des possibilités des pays dans ce domaine.
195. L'élaboration et la mise en oeuvre de stratégies de développement des établissements humains incombent au premier chef aux autorités de chaque pays agissant aux niveaux national et local, dans le cadre du syst me juridique interne, et devraient tenir compte de la diversité des conditions économiques, sociales et écologiques nationales. La diminution générale de l'aide publique au développement est néanmoins tr s préoccupante. Dans certains pays, cette tendance s'est également accompagnée d'une augmentation considérable des flux internationaux de capitaux et d'une participation accrue du secteur privé la mise en place et la gestion des infrastructures et des services. Le commerce ayant tendance prendre le pas sur l'assistance, il est important que le secteur privé participe la mise en place d'un nouveau type de coopération internationale. La communauté internationale, y compris les organismes d'aide multilatérale et bilatérale, les institutions financi res internationales et le secteur privé, a un rôle important jouer pour renforcer, grâce l'octroi de ressources supplémentaires, les efforts entrepris au niveau national afin de créer un environnement favorable la réalisation des objectifs d'un logement convenable pour tous et d'un développement durable des établissements humains.
196. Pour le processus de développement, la mondialisation de l'économie constitue une chance et un défi; elle est aussi source de risques et d'incertitudes. Dans ce contexte, la coopération internationale devient encore plus importante, avec la mondialisation de l'économie, d'une part, et la dégradation constante de la situation dans les pays en développement, d'autre part. Les probl mes résultant de la pauvreté, de l'urbanisation, du manque de logements convenables, de logements sociaux notamment, de l'accroissement rapide de la population, de l'exode rural, de la stagnation économique et de l'instabilité sociale sont particuli rement aigus.
197. Il faudrait redéfinir l'esprit et les modalités de la coopération internationale pour le développement et la gestion des établissements humains de façon faire activement participer les pouvoirs publics tous les échelons, le secteur privé, le secteur coopératif, les organisations non gouvernementales et les organisations communautaires la prise de décisions, la formulation des politiques, l'affectation des ressources et aux activités d'exécution et d'évaluation. Il faudrait également instaurer de nouvelles formes de coopération et de coordination, ou améliorer celles qui existent déj , entre les pays, les organismes d'aide multilatérale et bilatérale, les institutions financi res internationales, les organisations internationales et les différents organes et organismes des Nations Unies, comme les échanges Sud-Sud, Nord-Sud et Sud-Nord de meilleures pratiques, et chercher améliorer en permanence les instruments utilisés pour la prise de décisions, la planification et la gestion, dont les indicateurs urbains et les indicateurs du logement, la mise en valeur des ressources humaines et le renforcement des moyens institutionnels.
198. Ces approches novatrices devraient non seulement permettre de promouvoir la coopération internationale, mais aussi favoriser de nouvelles formes de partenariat et de coopération faisant intervenir des organisations de la société civile, le secteur privé et les autorités locales. Il faudrait pour cela que l'on admette des formes complémentaires de coopération et de relations décentralisées entre les autorités locales, ainsi que leur participation la coopération internationale, selon la législation de chaque pays, et que les autorités locales contribuent au processus de définition des politiques concernant les établissements humains. Les gouvernements et les organismes d'aide bilatérale et multilatérale devraient s'engager encourager la coopération entre autorités locales, et renforcer les réseaux et associations qu'elles ont constitués.
199. Les déséquilibres économiques internationaux, la pauvreté et la détérioration de l'environnement, ajoutés l'absence de paix et de sécurité, aux violations des droits de l'homme et aux niveaux plus ou moins avancés de développement des institutions judiciaires et démocratiques, sont autant d'éléments qui influent sur les migrations internationales. Lorsqu'elles sont bien organisées, les migrations internationales peuvent avoir des incidences positives la fois sur les communautés d'origine et sur les communautés de destination, les premi res recevant les fonds rapatriés par les émigrés et les secondes obtenant les ressources humaines dont elles ont besoin. Les migrations internationales peuvent également faciliter le transfert de compétences et contribuer un enrichissement culturel. Cela dit, les migrations internationales entraînent, pour un grand nombre de pays d'origine, la perte de ressources humaines et peuvent susciter des tensions politiques, économiques ou sociales dans les pays de destination. Ces facteurs ont une incidence profonde sur la répartition géographique des populations urbaines.
200. Les initiatives visant assurer un logement convenable pour tous et un développement durable des établissements humains sont de plus en plus influencées par l'économie mondiale. L'urbanisation est étroitement liée au développement économique, au progr s social et la protection de l'environnement, qui sont des éléments interdépendants et synergiques du développement durable. C'est pourquoi il faut impérativement donner tous les pays, notamment aux pays en développement, les moyens d'améliorer les conditions de vie et de travail dans les établissements humains. Pour ce faire, il faut créer un environnement international favorable et suivre, aux niveaux national et international, des démarches cohérentes qui tiennent compte des efforts faits par les pays pour exécuter des programmes de réforme ou de transition économiques. De surcroît, les innovations technologiques sont l'origine de transformations radicales de la structure de l'emploi. Il convient de reconnaître que, sur les plans social et économique, le logement est un secteur productif. Les objectifs d'un logement convenable pour tous et d'un développement durable des établissements humains pourraient tre plus facilement atteints au niveau mondial si, notamment, des mesures volontaristes étaient prises l'égard des probl mes concernant le financement, la dette extérieure, le commerce international et le transfert de technologies.
201. La communauté internationale devrait soutenir les efforts entrepris par les gouvernements pour faire face aux incidences de ces transformations sur les établissements humains dans le cadre de stratégies de facilitation. Elle devrait promouvoir :
b) La coordination des politiques macro-économiques tous les niveaux de façon instaurer un syst me financier international propice au développement économique, au développement social et la protection de l'environnement en tant qu'éléments constitutifs du développement durable;
c) L'instauration d'un syst me financier international plus propice un développement régulier et durable des établissements humains, grâce, notamment, une plus grande stabilité des marchés financiers, l'atténuation des risques de crise financi re et la baisse des taux d'intér t réels;
d) La création, dans tous les pays, de conditions propres attirer les investissements étrangers directs, et favoriser l'épargne et les investissements locaux;
e) La création d'entreprises, l'investissement productif et un acc s élargi des marchés ouverts et dynamiques, dans le cadre d'un syst me d'échanges internationaux ouvert, équitable, s r, non discriminatoire, prévisible, transparent et fondé sur le multilatéralisme, et l'acc s de tous aux technologies et au savoir-faire appropriés, notamment des pauvres et des défavorisés, ainsi que des pays les moins avancés;
f) Le renforcement des capacités de tous les pays en développement, en particulier de ceux d'Afrique et des moins avancés, et des pays en transition sur le plan économique;
g) Le renforcement et l'amélioration de l'assistance technique et de l'aide financi re aux pays en développement afin de promouvoir un développement durable et de faciliter la pleine intégration et la participation effective de ces pays l'économie mondiale.
b) Mobiliser aupr s de toutes les sources les ressources financi res nationales et internationales nécessaires pour fournir des logements et assurer un développement durable des établissements humains;
c) Faire en sorte que les pouvoirs publics tous les échelons et le secteur privé des pays en développement et des pays en transition aient plus aisément et plus largement acc s aux ressources financi res internationales afin de leur permettre de susciter des investissements dans les secteurs du logement et des infrastructures en vue d'un développement durable des établissements humains;
d) Dans le respect de la législation nationale, s'efforcer d'accroître la capacité des autorités locales, du secteur privé et des organisations compétentes d'accéder aux marchés financiers internationaux et aux marchés de capitaux, conformément aux r gles de discipline financi re en vigueur sur ces marchés, ainsi qu'aux politiques monétaires nationales, afin de financer les programmes de logement et d'équipement et des mécanismes et instruments visant mieux répartir les risques et offrir davantage de possibilités de crédit;
e) Encourager l'adoption de mesures pour créer un secteur privé ou renforcer ce secteur et promouvoir l'application de stratégies pour inciter les secteurs public et privé investir davantage et mieux dans la construction de logements et leur amélioration, les infrastructures, la santé, l'éducation et les autres services de base, notamment grâce une assistance technique et une aide financi re appropriées; encourager, en outre, les gouvernements promouvoir des stratégies pour faire en sorte que le secteur privé, y compris les sociétés transnationales, se conforme aux lois et aux codes nationaux, la réglementation relative la sécurité sociale, aux accords, conventions et autres instruments internationaux applicables, notamment en mati re d'environnement, et aux autres lois pertinentes et adopte des mesures et mette en place des mécanismes pour éviter toute pratique discriminatoire en mati re de contrats, recruter des femmes des postes de direction, de décision et de gestion, et leur permettre de suivre des programmes de formation sur un pied d'égalité avec les hommes et observer les lois nationales relatives au travail, l'environnement, la protection des consommateurs, la santé et la sécurité, en particulier celles qui concernent les femmes et les enfants;
f) Favoriser la coopération internationale pour faire face aux incidences des migrations internationales, notamment en fournissant une assistance technique, en diffusant un savoir-faire en mati re de gestion et en échangeant des informations;
g) En consultation avec les gouvernements, continuer d'aider les personnes déplacées, y compris les réfugiés, les autres personnes déplacées nécessitant une protection internationale et les personnes déplacées dans leur propre pays subvenir leurs besoins, en tenant compte des recommandations émanant des réunions régionales sur les migrations internationales, les personnes déplacées dans leur propre pays et les réfugiés qui regagnent leur pays, et contribuer la recherche d'une solution équitable et durable leurs probl mes, conformément aux résolutions de l'Organisation des Nations Unies relatives la question et au droit international, sachant que, compte d ment tenu du principe du rapatriement librement consenti, c'est de préférence dans leur pays d'origine qu'il faudrait créer pour eux des établissements humains durables;
h) Faciliter l'acc s de tous les pays en développement, en particulier de ceux d'Afrique et des moins avancés, aux ressources financi res internationales afin qu'ils puissent profiter des marchés internationaux de capitaux pour promouvoir les investissements dans le logement, y compris le logement social, et les infrastructures nécessaires pour la création d'établissements humains durables;
i) Faciliter l'acc s des pays en transition aux marchés internationaux de capitaux en plein essor afin de promouvoir les investissements et d'appuyer l'application de réformes dans le secteur du logement et de contribuer ainsi la réalisation des objectifs d'un logement convenable pour tous et d'un développement durable des établissements humains dans ces pays.
203. La demande de logements et d'équipements dans les établissements humains ne cesse de croître. Les communautés et les pays, notamment les pays en développement, ont du mal mobiliser les ressources financi res que requiert l'augmentation rapide des co ts du logement, des services et des infrastructures matérielles. Des ressources financières nouvelles et additionnelles, provenant de sources diverses, sont nécessaires si l'on veut atteindre les objectifs d'un logement convenable pour tous et d'un développement durable des établissements humains dans un monde de plus en plus urbanisé. Il faut augmenter les ressources - publiques, privées, multilatérales, bilatérales, intérieures et extérieures - dont disposent les pays en développement en adoptant des mécanismes et des instruments économiques appropriés et souples pour les aider assurer un logement convenable et un développement durable des établissements humains.
204. L'application intégrale et effective du Programme pour l'habitat, en particulier dans tous les pays en développement, notamment dans ceux d'Afrique et dans les moins avancés, exigera la mobilisation de ressources financi res additionnelles provenant de sources diverses aux niveaux national et international et une coopération pour le développement plus efficace afin d'apporter un appui accru aux activités consacrées au logement et aux établissements humains. A cet effet, il faudra notamment :
b) Tout mettre en oeuvre pour que, d s que possible, conformément l'objectif convenu, 0,7 % du produit national brut des pays développés soit consacré l'aide publique au développement et pour que la part dévolue au financement de programmes visant assurer un logement convenable et le développement des établissements humains soit augmentée, selon qu'il conviendra, en fonction de la portée et de l'ampleur des activités requises pour atteindre les objectifs et les buts du Programme pour l'habitat;
c) Tout mettre en oeuvre pour que, d s que possible, conformément aux engagements pris dans le cadre d'accords internationaux, en particulier dans la Déclaration de Paris et le Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés (par. 23), 0,15 % du produit national brut des pays développés soit consacré l'aide aux pays les moins avancés, s'il en a été convenu ainsi, et pour que la part dévolue au financement de programmes visant assurer un logement convenable et le développement des établissements humains soit augmentée, selon qu'il conviendra, en fonction de la portée et de l'ampleur des activités requises pour atteindre les objectifs et les buts du Programme pour l'habitat;
d) Tout mettre en oeuvre pour que les programmes d'ajustement structurel cadrent avec la situation économique et sociale, les préoccupations, les objectifs et les besoins de chaque pays, y compris le besoin d'assurer un logement convenable pour tous et un développement durable des établissements humains et évitent que les programmes sociaux et les dépenses sociales de base, en particulier ceux destinés aux pauvres, aux femmes et aux groupes vulnérables, ne fassent les frais de compressions budgétaires, et pour que les programmes d'investissement correspondants tiennent compte des priorités du développement des établissements humains, y compris des priorités urbaines et rurales locales;
e) Inviter les institutions financi res internationales trouver des moyens novateurs d'alléger la dette multilatérale des pays faible revenu lourdement endettés;
f) Inviter les institutions multilatérales de développement et les donateurs bilatéraux aider les pays, en particulier les pays en développement, appliquer des stratégies de facilitation propres permettre au gouvernement, aux autorités locales, aux organisations non gouvernementales, aux communautés et aux secteurs privé et coopératif de former des partenariats pour contribuer assurer un logement convenable et un développement durable des établissements humains;
g) Etudier les moyens de renforcer, d'appuyer et de développer la coopération Sud-Sud, y compris grâce des formes de coopération triangulaire, et le partenariat entre pays en développement et pays développés;
h) Renforcer la solidarité de la communauté internationale et de ses organisations en vue d'assurer un logement convenable pour tous et un développement durable des établissements humains au profit des populations sous occupation étrang re;
i) Promouvoir, dans le respect du cadre juridique de chaque pays, les programmes décentralisés d'aide au développement des autorités locales et de leurs associations qui permettent de transférer des ressources financi res et autres directement d'une autorité locale donatrice une autorité locale bénéficiaire dans un pays en développement;
j) Accroître l'efficacité de l'aide publique au développement et des autres apports financiers extérieurs en renforçant la coordination aussi bien entre les différents donateurs qu'entre eux et les activités opérationnelles de l'Organisation des Nations Unies, et en intégrant mieux ces ressources dans les stratégies nationales visant mettre en place des établissements humains durables;
k) Appuyer les programmes visant accroître l'efficacité et permettre une utilisation plus transparente des ressources publiques et privées, réduire les dépenses inutiles et non ciblées et assurer tous, en particulier ceux qui vivent dans la pauvreté, un acc s plus large au logement et aux services;
l) Tenir compte des conséquences néfastes des dépenses militaires excessives, du commerce des armements, notamment de ceux qui produisent des effets traumatiques excessifs ou qui frappent sans discrimination, et des investissements excessifs dans la production et l'acquisition d'armements, tout en reconnaissant les besoins légitimes de défense nationale;
m) Préférer chaque fois que possible, faire appel des experts nationaux compétents des pays en développement ou, au besoin, des experts compétents originaires de la sous-région, de la région ou d'autres pays en développement pour concevoir, mettre au point et exécuter des projets et des programmes, et en former l o il n'y en a pas;
n) Maximiser l'efficience des projets et programmes en contenant le plus possible les frais généraux;
o) Prévoir des mesures pratiques visant réduire la vulnérabilité face aux catastrophes dans les programmes et projets de développement, en particulier dans les programmes et projets de construction de bâtiments, d'infrastructures et de syst mes de communication accessibles aux personnes handicapées, y compris dans ceux financés par la communauté internationale, et veiller ce que ces mesures fassent partie intégrante des études de faisabilité et qu'on en tienne compte dans le choix des projets;
p) Concevoir et mettre au point des mesures appropriées pour appliquer des politiques économiques visant promouvoir et mobiliser l'épargne intérieure et attirer des ressources extérieures vers des investissements productifs, et trouver de nouvelles sources, publiques et privées, pour financer les programmes visant assurer un logement convenable et un développement durable des établissements humains, tout en veillant ce que ces ressources soient bien utilisées;
q) Renforcer l'assistance financi re et technique au développement communautaire et aux programmes d'auto-assistance, ainsi que la coopération entre les gouvernements tous les échelons, les organisations communautaires, les coopératives, les institutions bancaires structurées ou non, les entreprises privées et les institutions internationales, afin de mobiliser l'épargne locale, de promouvoir la mise en place de réseaux financiers locaux, d'encourager les entreprises investir et réinvestir dans les communautés locales en tenant compte des impératifs sociaux et d'élargir l'acc s des personnes faible revenu, des femmes et des groupes vulnérables et défavorisés au crédit et l'information correspondante afin de promouvoir le logement et le développement des établissements humains;
r) Faciliter l'acc s aux instruments de financement internationaux pour les gouvernements et les autorités locales qui sont en train de lancer des programmes de partenariat entre les secteurs public et privé, ou qui participent des programmes de ce type;
s) Relier les mécanismes de crédit non structurés l'ensemble des ressources financi res mondiales et démocratiser le financement du logement en faisant participer les autorités locales, les organisations non gouvernementales, les coopératives d'épargne et de crédit, les institutions financi res internationales et les autres acteurs concernés;
t) Orienter les flux internationaux de capitaux publics et privés vers le financement du logement et du développement des établissements humains grâce des instruments économiques appropriés;
u) Etudier les moyens de faciliter les investissements du secteur privé étranger dans des projets d'établissements humains durables, y compris l'établissement de coentreprises ou de partenariats entre le secteur public et le secteur privé, notamment dans le domaine des infrastructures et dans celui des transports;
v) Mettre en place des mécanismes de fixation des prix efficaces et équitables pour assurer un logement convenable et un développement durable des établissements humains, des infrastructures et des services et aider les pays, notamment les pays en développement, dans ce domaine, de façon attirer davantage de capitaux privés, nationaux et internationaux tout en accordant des aides transparentes et bien ciblées aux personnes vivant dans la pauvreté;
w) Etudier des mesures appropriées pour convertir les créances en prises de participation dans le but de financer le développement des infrastructures et du logement dans les établissements humains;
x) Trouver de nouvelles sources, publiques et privées, pour financer le développement des établissements humains et créer un cadre favorable pour que la société civile puisse mobiliser les ressources, y compris les prestations et les contributions volontaires individuelles;
y) Promouvoir l'octroi d'une assistance, sous forme de subventions spécifiques bien ciblées, en vue de la réalisation, dans le domaine du logement et du développement des établissements humains, d'activités en faveur des groupes vivant dans la pauvreté, notamment des femmes, et des groupes vulnérables, dont les réfugiés, les personnes déplacées dans leur propre pays, les handicapés, les enfants des rues, les migrants et les sans-abri;
z) Reconnaître la nécessité d'assurer un logement convenable pour tous et de développer les établissements humains afin de faire face la situation particuli re de certains pays victimes de catastrophes naturelles ou de catastrophes causées par l'homme ainsi que la nécessité urgente de relever l'économie de ces pays et de reconstruire leurs établissements humains;
aa) Donner un rang de priorité élevé aux besoins et la situation critiques des pays africains et des pays les moins avancés dans le cadre des efforts entrepris pour atteindre les objectifs d'un logement convenable pour tous et d'un développement durable des établissements humains;
bb) Concrétiser les engagements pris par la communauté internationale pour tenir compte de la vulnérabilité et des besoins particuliers des établissements humains dans les petits Etats insulaires en développement, notamment en fournissant des moyens efficaces, y compris des ressources financi res suffisantes, prévisibles, nouvelles et additionnelles, aux fins de l'exécution de programmes relatifs aux établissements humains, conformément la Déclaration de la Barbade et compte tenu des dispositions pertinentes du Programme d'action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement;
cc) Faire en sorte que les pays en développement sans littoral bénéficient d'un appui et d'une assistance au niveau international et aider ces pays et les pays de transit voisins en développement mettre en oeuvre les résultats d'Habitat II, compte tenu, selon qu'il convient, des probl mes propres ces pays;
dd) Faire en sorte que les pays développés et les pays en développement intéressés s'engagent, d'un commun accord, allouer, en moyenne, 20 % de l'aide publique au développement et 20 % de leur budget national, respectivement, aux programmes sociaux de base;
205. L'utilisation et le transfert de technologies écologiquement rationnelles qui modifieront profondément les modes de consommation et de production sont les conditions sine qua non d'un développement durable des établissements humains. Des technologies de pointe appropriées, et les syst mes experts qui en facilitent l'application, permettront d'exploiter plus efficacement les ressources humaines, financi res et matérielles, d'instaurer des pratiques industrielles plus durables et de créer de nouveaux emplois. Les organisations internationales ont un rôle important jouer dans la diffusion et la libre circulation de l'information sur les technologies disponibles. Il est bien entendu que le transfert de technologies tiendra compte de la nécessité de protéger les droits de propriété intellectuelle.
206. La communauté internationale devrait promouvoir et faciliter le transfert de technologies et de compétences aux fins de la mise en oeuvre des plans d'action visant assurer un logement convenable pour tous et un développement durable des établissements humains, notamment en s'attachant :
b) Veiller ce que le transfert de technologies ne soit pas un moyen de se débarrasser, au détriment des pays bénéficiaires, de technologies écologiquement dangereuses et ce que le transfert de technologies écologiquement rationnelles et du savoir-faire correspondant, en particulier vers les pays en développement, s'opère des conditions favorables, convenues d'un commun accord, et compte tenu de la nécessité de protéger les droits de propriété industrielle;
c) Faciliter, développer et/ou intensifier, selon le cas, la coopération technique interrégionale et intrarégionale, y compris la coopération Sud-Sud, afin d'échanger des données d'expérience, notamment au sujet des meilleures pratiques, stimuler le progr s technologique et améliorer les compétences techniques et accroître l'efficacité des politiques et de la gestion du logement et des établissements humains, cette coopération devant tre étayée par des mesures de soutien coordonnées et complémentaires définies dans le cadre d'accords multilatéraux et bilatéraux;
d) Favoriser et appuyer l'emploi de techniques de construction appropriées et la production de matériaux de construction locaux, et soutenir le développement de réseaux internationaux, sous-régionaux et régionaux regroupant les institutions qui font des recherches sur les matériaux de construction de fabrication locale ou qui en assurent la production, la diffusion ou la commercialisation;
e) Mettre l'accent sur le financement et le développement de la recherche appliquée et la diffusion de ses résultats et sur l'innovation dans tous les domaines o cela pourrait contribuer au renforcement des capacités disponibles, dans l'ensemble des pays en développement, en particulier dans les pays africains et dans les pays les moins avancés, pour fournir aux populations les logements, les services de base, les infrastructures et les équipements collectifs dont elles ont besoin;
f) Améliorer la sélection et la diffusion des technologies nouvelles et prometteuses relatives aux établissements humains qui sont créatrices d'emplois, notamment de celles qui peuvent abaisser le coèt des infrastructures, rendre les services de base plus abordables et réduire le plus possible les atteintes l'environnement; et déterminer le rôle spécifique que les organismes des Nations Unies devraient jouer pour promouvoir ces objectifs.
207. Pour répondre aux probl mes liés l'urbanisation accélérée, il faut faire en sorte que les réseaux internationaux, régionaux, nationaux et locaux facilitent davantage l'échange et le transfert des connaissances et des données d'expérience dans les domaines institutionnel, juridique et réglementaire et assurent la diffusion des meilleures pratiques applicables aux établissements humains durables dans les zones rurales ou urbaines y compris, entre autres, les pratiques mises en relief dans les résultats de la Conférence internationale sur les meilleures pratiques pour améliorer le cadre de vie, qui s'est tenue Douba en novembre 1995. Le Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat) devrait, dans le cadre de son mandat, servir de catalyseur afin d'encourager la coopération technique. Il conviendrait d'étudier les solutions qui permettraient d'améliorer la diffusion et l'échange d'idées concernant la coopération technique aux niveaux national et international.
208. Plus précisément, la communauté internationale devrait :
b) Par l'intermédiaire des réseaux mondiaux d'information sur les établissements humains, aider les gouvernements, tous les échelons, les principaux groupes d'acteurs concernés et les organismes internationaux de développement analyser les informations sexospécifiques sur les incidences sociales et environnementales des politiques, stratégies, programmes et projets concernant le développement durable des établissements humains et le logement;
c) Afin d'appuyer et de faciliter les efforts nationaux et locaux en mati re de gestion des établissements humains, instituer des programmes de renforcement des capacités ou les étoffer et promouvoir l'échange de données d'expérience et de solutions politiques concernant l'urbanisation et le développement régional intégré dans le cadre des stratégies nationales de développement;
d) Accroître les capacités dont disposent les autorités nationales et locales pour diagnostiquer et analyser les probl mes critiques concernant les établissements humains, formuler et appliquer efficacement des politiques et des programmes afin de les résoudre, et bien gérer le développement des établissements humains au niveau local, notamment par l'intermédiaire du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat), dans les limites de son mandat;
e) Continuer de soutenir les programmes de coopération technique visant prévenir et atténuer les effets des catastrophes naturelles et des catastrophes causées par l'homme et appuyer les activités de reconstruction dans les pays sinistrés;
f) Faciliter l'octroi, sur demande, d'une assistance technique, juridique et institutionnelle aux gouvernements, aux échelons appropriés - cette assistance devant tre mieux coordonnée avec les activités de renforcement des capacités menées par les organismes compétents des Nations Unies - y compris par l'intermédiaire du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat), dans les limites de son mandat et des ressources disponibles.
209. Vouloir assurer un logement convenable pour tous et un développement durable des établissements humains dans le contexte de la mondialisation croissante de l'économie exige que les institutions publiques et privées qui s'occupent du développement des établissements humains collaborent au niveau international en mettant en commun les ressources, les informations et les moyens, pour pouvoir lutter plus efficacement contre les probl mes qui se posent dans ce domaine.
210. Le Programme pour l'habitat comporte des éléments nouveaux qui rel vent de l'action entreprendre au niveau national et de la coopération internationale et renforce une perception commune des priorités en mati re d'établissements humains. La mise en oeuvre de ce programme devrait s'inscrire dans le cadre d'une action coordonnée visant garantir que les décisions adoptées par toutes les conférences des Nations Unies soient appliquées tr s précisément et que les programmes d'action convenus soient mis en oeuvre, suivis et évalués, de m me que les résultats des autres grandes conférences des Nations Unies ayant trait aux établissements humains.
211. Les organismes des Nations Unies, y compris les institutions issues des Accords de Bretton Woods, les banques et les fonds régionaux et sous-régionaux de développement, et les organismes d'aide bilatérale devraient, selon les besoins et dans le respect du cadre juridique de chaque pays :
b) Etablir et/ou renforcer des partenariats avec les associations internationales d'autorités locales, les organisations non gouvernementales et les organisations communautaires, ainsi qu'avec toutes les autres parties intéressées pour atteindre les buts définis par la Conférence;
c) Concevoir des activités visant renforcer les capacités des autorités locales;
d) Intensifier leur coopération avec les associations et les réseaux d'autorités locales, les organisations non gouvernementales, les organismes bénévoles et les organisations communautaires ainsi qu'avec les secteurs privé et coopératif, pour assurer un logement convenable pour tous et un développement durable des établissements humains;
e) Appuyer les partenariats secteur public-secteur privé pour la fourniture de logements et de services et d'autres activités visant assurer un logement convenable et un développement durable des établissements humains;
f) Encourager les partenariats secteur public-secteur privé pour un investissement et un réinvestissement communautaires socialement et écologiquement responsables dans des programmes consacrés au logement et au développement durable des établissements humains et mettre la disposition et la portée du public les données et les meilleures pratiques issues de ces initiatives;
g) Promouvoir la participation de toutes les parties intéressées au niveau local l'élaboration des mesures, programmes et actions nécessaires ce niveau pour la mise en oeuvre et le suivi du Programme pour l'habitat et des plans d'action nationaux, au moyen, notamment, d'un programme Action 21 au niveau local dont l'exécution a été demandée par la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement.